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REPORTAGE. Parmi les corps déterrés dans cette ville reprise aux Russes par les forces ukrainiennes, de nombreuses victimes des bombardements.
De notre envoyé spécial en Ukraine, Boris Mabillard
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Une odeur fétide de corps en décomposition flotte dans la pinède en lisière du cimetière d’Izioum, ville libérée par les forces ukrainiennes le 10 septembre. Une centaine de policiers, d’enquêteurs de médecine légale de Kharkiv, de membres du Service national pour les situations d’urgence (DSNS) exhument l’une après l’autre les tombes creusées dans la terre sablonneuse durant l’occupation russe. Les corps sont méconnaissables.
Sur les 443 tombes à excaver, une douzaine seulement l’avaient été vendredi en début d’après-midi, le travail n’ayant commencé que la veille. À coups de pelle, en pèlerines bleues, certains munis de masques FFP2 pour se protéger contre les miasmes infects, les hommes cavent patiemment le sol puis sortent en les tirant les corps désarticulés. Ils fouillent ensuite l…
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