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Les parties civiles au procès disent à la barre le cauchemar de l’attaque, l’ampleur des blessures psychiques et la culpabilité lancinante du survivant.

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Par Marion Cocquet
Publié le
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C’est un vieux monsieur en veste sombre et cravate rayée, très haut, très droit et presque chauve. Un monsieur de 82 ans qui, arrivant jeudi à la barre pour le troisième jour des auditions de parties civiles au procès de l’attentat de Nice, évalue « à 2-3 » l’échelle de sa souffrance, par rapport à celle des victimes qui se sont exprimées avant lui. « Je n’étais pas à Nice le soir du 14 Juillet, dit-il, j’étais à la montagne avec ma compagne. » Jean-Pierre a perdu son fils Matthias, 45 ans, tué avec sa compagne et sa belle-mère sur la promenade des Anglais. Il a appris la nouvelle le 15 juillet au soir, après les avoir cherchés partout.
« Deux jours après, on nous a dit qu’on pouvait les voir à la morgue, on nous a prévenus que ce serait très difficile. Vous êtes comme devant un aquarium…
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